Vous voilà devant une fenêtre, et flûte, elle est fermée. Non, je suis certain qu’elle était ouverte, je suis arrivé-e par là, vous vous dites.
Vous essayez de sortir, bing, la fenêtre. Vous réessayez, bing, encore la fenêtre. A gauche, à droite, rien n’y fait.
Vous avez beau persévérer, vous voilà prisonnier-ère ! Vraiment ? Sortons ensemble du théorème de la mouche.
Être persévérant-e, une vraie qualité
A la base, persévérer dans une action, un projet, tant que l’on n’y arrive pas, c’est bien ?
C’est une vraie qualité.
Prenons l’exemple des résolutions de début d’année.
Beaucoup en font, peu les réalisent.
Je vous rassure, je ne suis pas là pour vous critiquez, mais avouez que la plupart du temps les résolutions que l’on prend, et bien ….
Ce sont de belles intentions, mais rien de concret n’en sort.
Je vais arrêter de fumer, je vais faire du sport une fois par semaine, j’arrêterai de râler, ….
Tiens, en parlant de faire du sport une fois par semaine.
On a bien envie d’y croire qu’on va réussir, mais … au bout d’un mois ou deux, ça devient vite saoûlant. Et puis, j’ai mal à ma cheville, je suis fatigué-e, ….
On a vite pris le pas d’arrêter, et de remettre à l’année prochaine ce dont on espérait tant réussir cette année.
Cette fois-ci, je vais réussir
Alors comment réussir cette fois-ci ?
Et bien cette fois-ci, vous allez être persévérant-e. Vous allez résister, insister. Même si c’est difficile, même si par moment vous allez avoir des coups de mou.
Selon le Larousse, être persévérant-e, c’est être doué-e de persévérance. Et bien vous avez bien fait de venir lire mon article, n’est-ce pas !
Ce que l’on lit juste après cette superbe définition, c’est :
Persévérant, il finira par réussir.
On note ici cet avantage que l’on a, selon le Larousse, à être persévérant-e : c’est l’une des clefs vers le succès. (Rien que ça !)
Plus sérieusement, voici la définition de persévérer :
Demeurer ferme et constant dans un sentiment, une résolution : Persévérer dans une recherche, dans une erreur.
C’est une vraie qualité, une valeur forte.

Pousser à l’extrême
Alors pourquoi se mettre à la critiquer cette bonne vieille persévérance ? Elle n’a l’air d’avoir que du bon, non ?!
OK, reprenons l’exemple en introduction. Bien entendu, vous n’allez pas réagir comme ce que j’ai décrit, si ?
Je décrivais ici le cas d’une mouche.
Que fait la mouche quand elle rentre chez vous ?
Elle se colle à votre fenêtre et cherche tout le temps à sortir. Elle va tester à droite, à gauche, encore à droite, ah non, un peu à gauche, … ah non, tiens, elle va essayer un peu plus haut.
Vous l’aurez remarqué, ça peut paraître bien con une mouche, surtout quand ça veut sortir.
Pourtant si elle avait bien regardé, vous êtes en train de vous dire, elle aurait vu, elle aurait découvert le Grand secret : la fenêtre n’est même pas fermée !
Un manque de recul – Savoir disrupter un système
En fait la mouche est victime d’une de ses plus grandes qualités (en plus d’avoir la capacité de ne pas réussir à se faire attraper).
Elle insiste, insiste, sans se dire : hey, et si je prenais un peu de recul ? et si je sortais de mon système en deux dimensions (abscisses, ordonnées) pour aller voir si je peux pas sortir ailleurs.
(Je vois déjà venir les passionnés d’animaux, d’insectes : heu, mais si, elles y arrivent quand même à force les mouches à sortir. Je tiens à les rassurer : vous avez bien raison. Mais ici, c’est un exemple caricatural, pour l’image).
Réussir à ne pas être trop persévérant-e devient alors une qualité.
Tout est d’ailleurs souvent dans la mesure, l’équilibre.
Exemple : quelqu’un qui s’entête dans une idée trop longtemps est vu comme têtu, celui qui assume ce qu’il sait est vu comme obstiné ou bien avec de l’assurance.
Des aides pour s’en sortir
Heureusement, nous ne sommes pas des mouches ! Si si, je vous assure !
Et l’on peut éviter de tomber dans le théorème de la mouche au travail, à la maison.
Comment ?
La règle du demi
Si vous appliquez plusieurs principes que je vous proposais dans les 5 astuces pour gagner du temps, du blog Parent Entrepreneur, vous avez découvert la Loi de Parkinson.
Cette loi vous propose de fixer des délais serrés pour s’obliger à faire les choses dans ce temps écourté.
Maintenant que vous l’appliquez, appliquer la règle de demi : si vous avez prévu deux heures pour une tâche, faite une pause après une heure.
Et demandez-vous :
- Suis-je devenu-e une mouche ?
- Est-ce que mon problème actuel a-t-il une solution différente ?
- Puis-je voir ce que je fais d’un autre point de vue ?
Ça fonctionne très bien dans des périodes où vous avez un problème à résoudre : une recherche compliquée, un algorithme à faire où vous bloquez, une étude compliquée où vous buttez, un puzzle où vous n’arrivez pas à trouver une pièce, …
Il existe d’autres techniques … je vous en parlerai dans de prochains articles, de prochaines vidéos.
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